Un chercheur français va courir 250 kms dans le désert couvert de capteurs

PARIS – Un chercheur français de l’Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA) va participer à partir de dimanche à une course de 250 km dans le désert marocain couvert de 16 capteurs qui recueilleront des informations physiologiques et environnementales.

Le 25ème Sultan marathon des sables, auquel participent durant 7 jours dans le sud marocain un millier de coureurs d’une quarantaine de nationalités, comprend six étapes, dont cinq de 20km à 40 km et l’une de 80 km environ.

De l’eau est fournie aux athlètes tous les 12 km, mais ceux-ci doivent emporter leur nourriture, un duvet et une tente.

“On court à 6 km heure, les allures sont lentes car c’est dans le sable, avec les sacs à dos dans lesquels on a toute notre nourriture, qui pèsent 7-8 kilos. 40 km, c’est 6 heures en plein cagnard”, a déclaré à l’AFP Guillaume Chelius, chercheur à l’INRIA qui travaille à Lyon sur les réseaux de capteurs.

Les 16 capteurs, implantés sous la casquette du coureur, sur ses tibias, son torse, ses bras, ses avant-bras et aussi dans ses chaussures, pèsent 15 grammes chacun et sont un peu plus gros qu’une pièce d’un euro.

“J’ai monté une collaboration avec des chercheurs de l’INRIA qui travaillent sur les aspects biomécaniques en leur proposant de développer une architecture de capteurs qui seront disposés sur mon corps et qui feront en permanence un certain nombre de mesures”, a dit M. Chelius, 31 ans, qui s’entraîne depuis plusieurs mois pour cette course à raison de 120 km par semaine.

Les capteurs “incluent des accéléromètres qui mesurent des accélérations dans les trois dimensions, des magnétomètres, qui mesurent des champs magnétiques permettant d’avoir une orientation en trois dimensions et des vitesses de rotation avec des gyroscopes”, précise le scientifique qui parcourt régulièrement depuis 2008 des distances supérieures au marathon.

“Le but du jeu est d’être capable de reconstruire un petit bonhomme en 3D qui refait exactement ma course. Ca nous permet ensuite d’étudier des aspects biomécaniques et physiologiques comme le déroulé articulaire, et voir si la foulée évolue avec la fatigue, le temps, la chaleur”, a encore dit M. Chelius.

(©AFP / 01 avril 2010 17h41)

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Christine Azevedo Coste (01-04-2010)